Qui doit payer la 1re date? Quand avoir des rapprochements? Une experte nous explique TOUT
Elle aborde même le fameux « ghosting ». 👀
En 2023, les relations se complexifient avec le temps, et il peut arriver qu'on se pose des questions à savoir qui devrait faire le premier pas ou encore s'il faut absolument répondre rapidement lorsque notre fréquentation nous envoie un message. Les règles non écrites de l'amour ainsi que des rendez-vous galants sont de plus en plus confuses pour les célibataires des temps modernes.
Avec l'évolution des rôles traditionnels au fil des générations, il devient également difficile de savoir qui devrait payer lors d'un premier rendez-vous ou même s'il existe une limite de temps avant de s'aventurer vers une première relation intime.
Afin de clarifier ces questions, Narcity a contacté la spécialiste en étiquettes Julie Blais Comeau qui a fondé sa propre entreprise, Étiquette Julie, en 2011. Depuis des années, elle enseigne aux gens à projeter une image polie et confiante qui reflète leurs valeurs, autant dans le milieu des affaires qu'à travers les relations interpersonnelles. Elle nous a donc parlé des attentes envers un premier rendez-vous ainsi que des rapports entre deux personnes afin de démystifier les fameuses règles du dating moderne.
Combien de temps faut-il attendre avant d'envoyer un message à quelqu'un après un rendez-vous?
« La courte réponse, c'est le plus tôt est le mieux parce que plus le temps avance, plus l'autre personne pourrait capter un manque d'intérêt [...]. Et c'est le plus avantageux puisque plus le temps passe et plus l'autre pourrait percevoir qu'il s’agit de ghosting, c'est-à-dire de s'absenter, de ne pas réciproquer et de ne pas non plus faire preuve de courtoisie simple de reconnaître le temps passé ensemble.
« Si on se met dans la perspective de l'autre et qu’on reçoit un message le soir même, ça pourrait être très agréable, ça pourrait rassurer, ça pourrait encourager à la suite de la relation. Quand on dit le soir même, il faudrait que ça soit assez récent, par exemple si on s'est quittés à 22 h, à minuit, ça ne serait peut-être pas une heure raisonnable. »
Est-ce que ghoster quelqu'un est une pratique acceptable?
« Ce n'est pas acceptable, c'est dérangeant, c'est perturbant, la personne commence à s'inventer des scénarios, alors il vaut mieux prendre son courage, être direct, authentique et courtois. Encore une fois, on fait preuve d'empathie, on se met dans les chaussures de l'autre [...], on n'est juste pas bien, on doute de soi, on commence à ruminer. Alors par bienveillance pour l'autre, [il est préférable de l'aviser plutôt que d'arrêter de lui répondre], par courtoisie d'humain à humain, parce que c'est ça en fin de compte l'étiquette, ce sont les relations interpersonnelles, le côté humain de la chose. »
Quoi faire lorsqu'une personne nous ghost?
« Ça dépend de sa zone de confort, c'est certain que si on retourne vers l'autre pour avoir une réponse [et] pour s'attendre à autre chose, on peut s'attendre à ce que ça continue, que la personne ne réponde pas du tout. Si on choisit de retourner, d'aller voir, de valider [...], premièrement soyons conscient que ça se pourrait que la personne ne réponde pas. Après une autre tentative, ça serait tout. »
Combien de temps devrait durer un premier rendez-vous?
« Généralement, ça devrait être un rendez-vous, un lunch, un café, un verre puis cette période de temps là, on regarde à peu près une heure et demie [...]. De permettre à l'autre de pouvoir quitter parce qu'en annonçant un délai précis comme pour un café, comme pour un lunch, on sait que c'est à peu près une heure et demie maximum. On fait ça aussi dans un lieu public pour que l'autre personne se sente en confiance dès la première rencontre. D'inviter chez soi, ça peut être malaisant. »
Qui doit payer?
« Pour un premier rendez-vous, on invite l'autre personne à se joindre à soi [...], si c'est un pique-nique "Je me charge d'apporter le repas" ou peu importe, mais l'important c'est que ça soit bien annoncé "Je t'invite pour le lunch." Quand on invite pour le lunch, il y a la reconnaissance que l'autre va payer, généralement parlant [...]. Si on a choisi de payer, si on a choisi d'inviter l'autre avec l'intention de payer, on va s'occuper de payer la note avant pour ne pas créer ce malaise-là. »
Est-ce que deux factures à la première date est synonyme d'une mauvaise soirée?
« Pas du tout, si vraiment on n’a pas l'intention de payer pour l'autre personne, tout de suite quand le serveur arrive à table, puis souvent le serveur va s'en rendre compte, ils sont assez intuitifs au niveau des dynamiques, mais même si le serveur, la serveuse ne l'est pas, "On va prendre deux additions s'il vous plaît", c'est tout. C'est court, c'est simple, on regarde directement la personne qui prend la commande "Bonjour, ça va être deux additions pour nous" et l'autre personne a le choix de dire quelque chose, mais comme ça c'est très clair, on l'annonce. »
Est-ce acceptable de voir plusieurs personnes à la fois?
« Au début des premières fréquentations, c'est acceptable, mais là s'il y a une fréquence qui est régulière, à ce moment-là, il faudrait en parler. Quel genre de relation est-ce qu'on aimerait avoir? Est-ce que c'est exclusif? Est-ce que c'est une relation où on continue de voir ou d'entretenir des relations avec d'autres personnes?
« Souvent, c'est au niveau de la sexualité. Quand il commence à y avoir des relations sexuelles, c'est là où il pourrait y avoir des inconforts, même des choses qui ont besoin d'être partagées. Encore là, c'est une question de prendre son courage, d'avoir ce genre de conversation-là [...], de vraiment mettre la table avant d'avoir la conversation [...], juste de donner à l'autre, la chance de se préparer mentalement et de vous voir venir. »
Combien de rendez-vous devrions-nous attendre avant de parler d'exclusivité?
« Ça dépend [...], c'est beaucoup plus au niveau de la régularité puis aussi de la croissance du sérieux, c'est-à-dire est-ce que tout à coup après quatre rencontres, on a rencontré les amis [...], on a rencontré la famille? Alors la proximité de notre cercle, la régularité des fréquences fait qu'on est probablement rendus à être exclusifs.
« Si on se voit une fois par trois semaines, qu'on est juste nous deux puis que ça fait quatre fois, est-ce qu'on est rendus là? Peut-être pas. Il faut être conscient des informations qui sont partagées, du niveau d'intimité qui est là au niveau de nos conversations. »
Est-ce acceptable de demander ce que la personne recherche dès le premier rendez-vous?
« Oui c'est acceptable, on s'est retrouvés tous les deux sur les médias sociaux, sur les sites de rencontre, alors évidemment tous les deux, on est à la recherche de quelque chose. Même si on a été présentés dans les fameuses blind dates [...], on a accepté de se voir, c'est qu'on est à la recherche d'une personne.
« Quel genre de relation? Est-ce que c'est quelqu'un qui veut rencontrer quelqu'un régulièrement puis qui veut juste un compagnon? Puis ça peut dépendre d'où on est dans nos vies. »
Combien de temps faut-il avant de présenter quelqu'un à sa famille?
« Ça peut dépendre, il peut y avoir une occasion [qui se présente]. Ça dépend c'est quelle activité, c'est à quel endroit, quelle durée... Est-ce qu'après trois rencontres on est prêts à être invité au mariage de son frère? Probablement pas. Alors ça dépend, il faut vraiment mettre ça en contexte. »
Après combien de temps sait-on qu'il s'agit du bon moment pour avoir une relation intime?
« Le temps qui va faire qu'on va se respecter, là on tombe dans les politiques personnelles des individus. Il y a des gens, qu'eux, c'est comme "Non, moi c'est trois dates, trois rencontres, il n'y a rien qui se passe avant ça" [...]. Ça, c'est vraiment important d'y réfléchir avant de s'engager dans chaque relation.
« Si on y réfléchit avant, on va être d'autant plus engagés à se respecter [...]. Je crois aussi que c'est important de connaître l'autre et peut-être qu'on veut valider tout l'aspect des maladies transmises sexuellement avant. »
Quel est le bon moment pour partir après une relation intime?
« C'est quelque chose qui se ressent. Si on est chez quelqu'un, de quitter à l'intérieur d'une heure c'est très faisable parce qu'on a été invité chez cette personne-là. L'hôte va avoir généralement un malaise à dire "Bon, il serait l'heure", mais si l'autre personne semble vouloir s'installer pour la nuit, c'est permis de dire "Demain matin, moi je dois me réveiller tôt, j’ai encore des choses à faire", vrai ou pas vrai. »
À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.
Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.