8 anecdotes épiques qui se sont produites sur des plateaux de tournages au Québec

Quand tu ne reconnais pas l'acteur principal de la série de films X-Men

Certain.es artistes ont effectivement la capacité de se fondre dans la masse et d'éviter l'attention des paparazzis. Dans le cas du film X-Men: Days of Future Past sorti en 2014, il y a eu un acteur qui a réussi à tromper le chauffeur de la camionnette, Mathieu, qui le transportait vers le plateau de tournage :

« Jour un, je devais être assistant de production, mais finalement je suis chauffeur pour aller chercher du matériel et du monde au courant de la journée. À un moment donné, je dois aller au Marriott chercher du monde. Arrivé, ils embarquent dans la voiture et l'un décide de s’asseoir en avant à côté de moi. Super sympathique avec un anglais avec accent, il me pose des questions sur Montréal et ce qu'il y a à faire. Je réponds à ses questionnements au mieux que je peux en anglais, mais le gars me dit quelque chose, mais je ne me rappelle pas.

« Arrivé au studio, je dois sortir ma carte pour le suivi de qui entre et sort. En prenant ma carte, je revois du coin de l'œil la personne et je la reconnais... Mon non-verbaldevait sûrement tout dire, car il est parti à rire et moi, tout gêné, je lui dis "Désolé de ma réaction". Toujours aussi gentil, il me dit qu'il n'y a pas de problème et qu'il avait aimé discuter avec moi. C'était Hugh Jackman [l'acteur qui interprète Wolverine]. »

Quand la sécurité manque à l'appel

Il y a quelques années, l'assistant de production Mathieu a également travaillé sur une autre production américaine où l'équipe aurait possiblement négligé certains aspects plus sécuritaires :

« On tournait dans un studio qui était transformé en grotte, mais avec beaucoup d'eau. Et là, la sécurité était très médiocre, car pour l'alimentation [en électricité], c'était simplement des fils [qui n'étaient pas] accrochés et comme de fait, deux collègues ont été électrocutés. »

Une découverte effrayante le matin

Un producteur et scénariste montréalais nous a confié que lorsqu'il est arrivé tôt le matin avec le reste de l'équipe de production pour commencer la journée de tournage, des personnes ont découvert que le garde de sécurité de nuit était décédé dans sa voiture de patrouille. La production a immédiatement contacté la police et les services d'urgence.

Quand la liste de tâches de la stagiaire s'allonge

La stagiaire Cam se trouvait à travailler comme assistante à la directrice de production pour un long-métrage. Le premier jour, elle a cependant réalisé que l'agence de casting n'avait pas assez fourni de figurant.es dans le cadre d'un tournage ayant lieu à Saint-Constant sur la Rive-Sud de Montréal :

« La production me demande, en tant que stagiaire, d'aller frencher un homme que je ne connais pas pour la scène parce qu'il manque LA figurante qui french, alors j'ai été me faire un costume sur l'heure du lunch. Toute l'équipe m'a laissée en tête-à-tête avec le gars que je devais frencher, sur l’heure du lunch. On a frenché jour un sur la production du film historique sur lequel j’ai travaillé.

« Ça a été une expérience incroyable, j'ai appelé mon chum en panique pour lui demander si c'était correct, il m'a dit oui. J'ai fait ce que j'ai dû faire et j'ai été payée comme une actrice figurante. J'ai eu un contrat de figuration cette journée-là », a-t-elle conclu.

Celui qui pète plus haut que le trou

Lors du tournage de la série québécoise Les jeunes loups en 2014, Louis, un assistant de production, a rencontré un homme sur le plateau prétendant avoir joué aux côtés de l'acteur et producteur américain Michael Douglas. Malgré ses efforts pour se rappeler de cet homme, Louis n'arrivait pas à le reconnaître :

« [L'homme] nous a avoué 30 secondes plus tard que Michael Douglas courait dans un film des années 1970 et que lui courait en arrière, parmi les figurants, donc je ne savais pas que j'étais tombé sur un grand acteur du Québec comme ça. »

Fait intéressant, c'est plutôt commun pour des figurants et figurantes de dire qu’ils et elles ont joué au côté de grand.es artistes quand on les voit seulement trois secondes dans le film.

Le bon samaritain

Sur certains plateaux de tournage, un producteur et scénariste montréalais nous a confié qu'il a travaillé en présence d'un membre de l'équipe en particulier qui était quelque peu controversé :

« Il travaillait pour le régisseur, il faisait beaucoup de coke, il était horrible. Il était toujours gelé. Un matin on l'a trouvé et il dormait dans la roulotte du réalisateur. Il dormait dans une van, il suivait le plateau, il n'avait pas de maison, il était pratiquement dans la rue. Il demandait de l'argent à tout le monde de la régie qu'il ne remboursait pas. Il me disait "Je m'en vais au dépanneur" et il partait deux heures, trois heures, il était incontrôlable.

Quand la police se pointe

Lors du tournage d'un court-métrage comportant une scène de bataille et l'utilisation d'armes à feu, l'équipe de production a pris la décision de tourner cette scène derrière un café Tim Hortons, selon ce que nous a rapporté le réalisateur Gabriel :

« Ça allait super bien puis un moment donné, deux, trois voitures de police sont arrivées vraiment rapidement en pensant qu'il y avait un règlement de compte. Ils sont arrivés vite, mais finalement ils n'étaient pas si inquiets que ça.

« Heureusement, un de mes amis a ramassé le fusil d'un des comédiens et l'a pointé à l'envers pour montrer aux policiers qu'on n’était pas dangereux », a ajouté le réalisateur.

Quand tu n'es pas choisie comme figurante

Julia, une caméraman, nous a confié qu'il y a quelques années, une de ses amies avait obtenu un contrat de figuration à l'Université de Montréal. Julia était déçue de ne pas avoir obtenu le contrat, d'autant plus que toutes les deux étaient représentées par la même agence de casting.

C'est là qu'elle a décidé de débarquer sur les lieux du tournage à l'improviste :

« Je me suis pointée sur le plateau en voulant leur faire croire que j'avais bien reçu le courriel de confirmation. Lorsque je suis arrivée, la dame à l'accueil m'a demandé mon nom. Il n'était pas sur la feuille de présences, je lui ai dit qu'on m'avait pourtant envoyé l'heure et l'adresse. Lorsque ce sont des tournages américains, personne ne se casse la tête [alors] elle a seulement ajouté mon nom à la main. »

En se rendant sur place par elle-même, Julia n’aurait pas eu besoin de donner une partie de son cachet à l’agence avec qui elle faisait affaire.