J'ai vu mon 1er match du CH en tant que Française à Montréal et j'ai vécu plein d'émotions

Cela fait presque trois ans que j'ai immigré en tant que Française au Québec et plusieurs choses m'ont surprise lorsque j'ai quitté mon pays natal pour la Belle Province, comme la météo ou les expressions. Avec le temps, j'ai aussi appris à aimer le sport national, le hockey, notamment en suivant avec ardeur les séries éliminatoires de la Coupe Stanley en 2021. Ce lundi 9 janvier, les Canadiens de Montréal ont joué face au Kraken de Seattle au Centre Bell et j'ai eu l'occasion d'aller voir le match. C'était la première fois que je vivais une telle expérience et le moins qu'on puisse dire c'est que je suis passée par toute une gamme d'émotions.

Comment parler de cette expérience sans mentionner la hâte qui m'habitait lorsque j'étais dans les embouteillages qui menaient à l'entrée du stationnement? Pendant de longues minutes, je ne tenais plus en place tellement j'avais envie d'être dans l'aréna. D'ailleurs, une fois que je suis arrivée au Centre Bell et que j'ai passé les portails de sécurité, j'ai couru comme une enfant jusqu'à ma place avec des étoiles plein les yeux.

L'émotion du début de match

Quand je vivais en France, j'ai été au stade pour un match de soccer et, forcément, j'avais ressenti beaucoup de fierté en chantant la Marseillaise. Puis, voilà que pour la première fois de ma vie, j'ai chanté l'hymne national canadien avec un sentiment d'appartenance, ce qui m'a provoqué une émotion de joie vraiment particulière et très difficile à décrire. Je n'avais jamais ressenti cela avant, c'est comme si voir un match des Canadiens était une autre étape du baptême pour devenir citoyenne.

J'ai aussi eu des frissons devant les images projetées des exploits du Tricolore au fil des années. C'était beau de voir des moments forts de la carrière de joueurs de renoms comme Guy Lafleur, Patrick Roy ou encore Carey Price.

L'impression d'être dans un film

Quand tu es né.e en France, tu ne vois que des matchs de hockey dans les films. Lors de mon passage au Centre Bell, j'ai été vraiment surprise de découvrir le « buzz » lorsqu'une équipe marque un point, car c'était un son que je n'avais jamais entendu en vrai. « C'est comme dans les films quand il y a un match de football américain, ça fait le même bruuuuuuiiiiit », ai-je lancé à mes collègues qui ont pu partager avec moi mon émerveillement.

Il y aussi le fait de pouvoir voir ton visage être diffusée sur le grand écran du Centre Bell lors des entractes. Je ne pensais pas que cela était possible au hockey, pour moi c'était quelque chose que l'on pouvait voir seulement dans les comédies romantiques lorsque deux personnes s'embrassent à un match ou encore lorsque des enfants super cute regardent le Super Bowl.

Il y a aussi la mascotte Youppi qui m'a beaucoup fait rire. Elle a notamment joué un gros solo de batterie puis a été saluer des fans dans les gradins. En France, il n'y a pas de mascotte pendant les matchs. J'avais vraiment l'impression de découvrir un autre monde.

La déception de la fin de match

J'avais prié pour que l'on gagne, histoire de vivre l'expérience comme il se doit, mais malheureusement, j'ai conclu l'expérience avec un goût amer de déception. Les Habs ont perdu et pas qu'un peu, avec un score final de 4 à 0. Alors, je n'ai pas pu célébrer de victoire, mais j'ai au moins pu profiter du popcorn et de la bière sur place.

J'ai également été étonnée de voir que les fans des Habs vivent les hauts et les bas de l'équipe avec la même fougue que moi, alors que de nombreux.euses spectacteur.trices ont quitté les gradins avant la fin tellement le jeu était décevant. Rendu.es là, certain.es ont préféré éviter le trafic du retour!

À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.

Cet article d’opinion fait partie d'une série de Narcity Media. Les opinions exprimées sont celles de l'auteur.trice et ne reflètent pas nécessairement la position de Narcity Media sur le sujet.