J'ai traduit 11 expressions québécoises en français parisien et c'est hilarant

Quand le terme éclaté n'a pas du tout la même définition.... 😂

Éditrice junior, Narcity Québec
Une Parisienne qui vit à Montréal.​

Une Parisienne qui vit à Montréal.

Cet article d’opinion fait partie d'une série de Narcity Media. Les opinions exprimées sont celles de l'auteur.trice et ne reflètent pas nécessairement la position de Narcity Media sur le sujet.

Cela fait trois ans que j'ai quitté la France pour immigrer au Québec et même s'il y a des expressions québécoises que je ne comprends toujours pas, il y en a d'autres qui sont rentrées dans mon vocabulaire. Seulement voilà, parfois le naturel refait surface et je ne peux pas m'empêcher d'utiliser des tics de langage parisien.

L'équipe de Narcity Québec m'a donc aidée à traduire treize expressions typiques de la capitale française à la version de la Belle Province et c'est parfois hilarant de les comparer.

C'est éclaté au sol/ c'est éclaté

Au Québec un moment éclaté, c'est excitant, c'est merveilleux, alors que l'emploi qu'on en fait en France se rapproche des termes « c’est plate! » ou « c’est à chier! » dans la province. Je vous laisse donc imaginer ma face la première fois qu'on m'a dit que le week-end prochain allait être éclaté...

De ouf/ De fou

Il faut savoir que comparé.es au reste de la France, les Parisien.nes sont connu.es pour couper les mots et parler en verlan. Donc, au lieu de dire « de fou » on dira « de ouf », voire « d'ouf », ce qui signifie « trop nice ».

Ma leugeu/ ma gueule

« Yo ma gueule bien ou quoi? » et « ca va ma leugeu?» , sont des expressions courantes à Paris pour demander si ça va. On appelle donc nos ami.es, nos connaissances proches « ma gueule », alors que dans la province canadienne on dit ma ou mon « chum ».

Être charrette

Quoi de plus parisien que d'être en retard? Dans cette ville qui va à 1 000 km/h, tout le monde court tout le temps et ne pas arriver à l'heure est quasi la norme. Pour définir ce manque de temps, on dit « être charrette », alors qu'au Québec on dit « être late », « traîner de la patte » ou « être flush ».

Métro, boulot, dodo

Cette expression sert aux Parisien.nes pour exprimer que leur routine est rythmée par le travail. Au Québec, on dit simplement « le train-train quotidien ».

Se faire péta

« J'me suis fait péta par les condés », signifie je me suis fait prendre sur le fait par la police. Or, ici, on dirait « se faire pogner par la police ».

Se péta

« J'me suis péta avec Louis », signifie je me suis battu. L'expression québécoise similaire serait « se péter la gueule (yeule?) », ou même « se pogner » ou « se sauter dans face ».

Quelque chose de défoncé

Par exemple, si un panneau est abimé, on dira qu'il est « défoncé ». Au Québec, on dira qu'il est « magané ».

À l'œil

Bien que rares soient les choses gratuites à Paris, quand on dit « je suis rentrée à l'œil » ou bien « j'ai mangé à l'œil » cela signifie « gratis » ou « gratos » pour un.e Québécois.e.

Se mettre la tête à l'envers / se défoncer la gueule / faire la teuf

Toutes ces expressions signifient faire la fête. Au Québec, pour dire qu'on va festoyer, on dit qu'on va « brosser » si on boit de l'alcool, « se péter la face » ou « se geler » si on prend de la drogue, ou encore « faire le party » quand il s'agit de s'amuser avec ou sans substances.

Put**n de m*rde

« Put*in de m*rde fais ch*er » pourrait se traduire par « cr*ss », « ost*», « tab*nark », « c*liss » ou les quatre mots d'affilés d'un coup.

À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.

Maïlys Kerhoas
Éditrice junior, Narcity Québec
Maïlys Kerhoas est éditrice junior chez Narcity Québec. Elle est spécialisée en nouvelles liées à l'argent et réside à Montréal.
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