Noémie Lacerte confie pourquoi ses vêtements avec Noble ne sont plus faits au Québec

Elle revient sur les prix qui ont été critiqués au début.

Éditrice associée, Narcity Québec
Noémie Lacerte.

Noémie Lacerte.

Ça fait maintenant environ deux ans et demi que la créatrice de contenu Noémie Lacerte s'est lancée dans le domaine de la mode avec Noble, sa propre compagnie de vêtements. Alors qu'elle était invitée au balado 36/24animé par Camille Gendron et Chloé Daigle, Noémie s'est ouverte sur les débuts de son entreprise qui n'ont pas été faciles et sur son choix d'exporter la production de sa ligne.

Rappelons que lors de la mise en vente de sa première collection, l'entrepreneuse avait annoncé avec fierté que chacun des morceaux était fait entièrement au Québec.

@36.24lepodcast

La réalité derrière les débuts de @NOBLE 😳 #business #breakeven #noemielacerte #noble #money

Cependant, cette façon de faire qui est beaucoup plus dispendieuse qu’avec les chaînes de production à l'extérieur de la province n'était pas viable pour Noémie si elle souhaitait voir son projet prendre de l'expansion :

« Ma première production était 100 % locale, on faisait faire ça à Québec puis ça m'a coûté extrêmement cher. [...] Dans le fond, moi j'étais comme "J'aime mieux m'endetter que de..." Au début, j'étais vraiment contre le fait de faire ça ailleurs, je n'avais pas nécessairement les connaissances non plus. »

Bien qu'elle aurait souhaité conserver le côté local, la créatrice de contenu a fini par pousser ses recherches afin de trouver l'alternative la plus éthique, tout en étant plus abordable :

« Je voulais tellement faire ça parfait que dans ma tête, c'était comme "Je ne peux pas aller ailleurs, je ne peux pas changer ma direction comme ça alors que les gens pensent que c'est local" puis tout ça. Donc, j'ai fait beaucoup de recherches, j'ai finalement trouvé quelqu'un qui m'a dit "Moi, je fais ça, je fais des productions qui sont certifiées BSCI [Business Social Compliance Initiative]", fait que ça, c'est certifié éthique comme au Canada, donc c'est les mêmes, mêmes, mêmes conditions.

« Ça coûte un petit peu plus cher évidemment qu'une production pas éthique, mais c'est quand même beaucoup moins cher qu'au Québec [...] parce qu'ils ont des machines, premièrement, fait que ça prend beaucoup moins de temps à faire, le taux horaire est assez similaire, mais un petit peu moins aussi. [...] Au début on faisait beaucoup d'hybride, moitié Québec, moitié étranger puis là, je te dirais qu'on est quasiment 100 % étranger, nos usines on les aime tellement. [...] On est très informés sur qui fait les vêtements », a-t-elle enchaîné.

Alors qu'elle ne faisait aucune marge de profit avec sa première collection, Noémie a raconté aux hôtes du balado qu'elle a été stressée à ce sujet pendant plusieurs mois avant de retrouver un équilibre :

« J'ai fait un an sans profit quasiment, fait que ça ne me dérange pas d'en faire un peu moins si au moins je peux en faire un petit peu. [...] C'était vraiment l'enfer pour vrai, j'étais constamment stressée. Je voyais mes dettes augmenter parce qu'il fallait toujours que je me refinance moi-même. [...] Je vous dirais que depuis avril l'année passée, ça a été difficile parce que là on a été en restructure puis à peu près depuis cet été, je respire un petit peu mieux. »

L'entrepreneuse affirme que ce trajet parsemé d'embûches lui a permis d'acquérir un immense bagage « qui n'a pas de prix », selon elle, afin de faire avancer sa business tout en respectant ses valeurs.

À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.

Laurie Forget
Éditrice associée, Narcity Québec
Laurie Forget est éditrice associée chez Narcity Québec. Elle est spécialisée en téléréalités, en plus de rester à l'affût des événements, et réside sur la Rive-Nord de Montréal.
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